Ce dimanche à 15h, pour le compte du 4ème tour de la Coupe de France, l’USR Rigny affronte un gros morceau, à savoir les Jurassiens du FC Champagnole, pensionnaires de Régional 1. Focus sur ce rendez-vous de prestige, avec les mots du coach Rignyssois, Anthony Lauvernier.
Ce dimanche, aux Varennes à Rigny, l’USR accueille le FC Champagnole, ambitieux pensionnaire du championnat Régional 1, pour le compte du 4ème tour de la coupe de France. Après la saison 2008/2009, l’USR atteint pour la deuxième fois de son histoire le quatrième tour de l’épreuve reine du football hexagonal. Une réelle performance pour un club qui évolue cette saison au niveau Départemental 1 mais qui a déjà connu par le passé le niveau régional. Notamment sous la conduite du regretté et cher à nos cœurs, Gérard Fèvre.
A. Lauvernier. Un coach concentré, dimanche dernier contre Digoin en championnat (victoire 4-2).
Un parcours sans fausse note
Pour se hisser à ce niveau de compétition, les Rignyssois ont du se frotter à toutes sortes d’adversités. Après un premier tour contre Palinges, disputé au stade des Varennes et ponctué d’un court succès 1-0. Les joueurs du coach Anthony Lauvernier ont ensuite du voyager jusqu’à Marzy (près de 1h45 de route), club de D1 de la Nièvre. Face à un adversaire de valeur, l’USR s’en sort sans dommage avec une victoire 4 à 0. Avant finalement d’éliminer Montchanin (R2) à la maison au terme d’un match épique conclu à dix contre dix.
Voilà pour le parcours. Ce dimanche, les verts devront se transcender pour espérer sortir le FC Champagnole. « C’est un adversaire de valeur, très ambitieux en R1 et qui a gagné ses trois premiers matchs de championnat, nous confesse Anthony Lauvernier. J’ai appelé quelques coachs pour avoir des informations car avouons-le, on partait un peu dans l’inconnu après le tirage. Après avoir échangé avec les coachs des clubs d’Ornans et Levier, des mecs super sympas, on m’a même envoyé des vidéos de résumés de matchs précise le coach Rignyssois, le constat est implacable. L’adversaire est de grande valeur.
« De là-haut, je sais qu’il nous regarde.. »
Impossible n’est pas Rignyssois
Quand on lui demande si l’exploit est envisageable, sa réponse est un subtil mélange d’ambition et de pragmatisme. « Franchement, si ils sont à leur niveau, ça va être très dur et la logique sera surement respectée. Loin d’être fataliste, Anthony enchaîne, mais si on élève notre niveau de jeu et qu’on bénéficie d’un peu de réussite, on ne sait jamais.. » Il faut dire que l’USR a des raisons d’y croire, fort de ses cinq victoires en cinq rencontres officielles cette saison. Trois en coupe et deux en championnat où Rigny a des ambitions. Ceci étant dit, découvrez une interview du coach avant le rendez-vous de ce dimanche face à Champagnole.
Unique buteur face à Montchanin, Kévin Bondelu sera l’un des atouts offensifs des verts d’Anthony Lauvernier ce dimanche.
Bonjour Anthony Lauvernier, comment as-tu réagis à l’annonce du tirage ?
« J’étais satisfait, limite heureux, car je voulais à tout prix jouer à domicile. Un quatrième tour, c’est assez rare pour un club comme le notre, chez nous, ce sera une très belle fête. Avec la possibilité de faire plaisir à nos supporters. Après, on a toujours envie de tirer le plus gros, comme Louhans Cuiseaux par exemple, mais on est pas déçu car Champagnole, ça reste un très gros morceau. Je suis content pour le club, les dirigeants, les supporters, on va pouvoir faire une belle fête aux Varennes. »
Cette affiche, ce parcours, c’est un bel hommage pour Gérard Fèvre que vous réalisez là ?
« On a traversé un été très difficile. Le club a traversé une période délicate avec la disparition de Gérard. C’est assez paradoxal, car on a connu énormément de tristesse mais également beaucoup de joie au travers de nos victoires (Rigny a remporté ses premiers matchs de la saison, coupe et championnat confondus). On réalise un super début de saison et effectivement, c’est le plus bel hommage qu’on pouvait lui faire. »
Après cet été difficile, ça n’a pas du être facile de trouver les mots ?
« J’avais dis à mes joueurs qu’on jouera pour lui, c’est une évidence et une motivation toute trouvée. Il était tellement important pour nous, pour le club. C’était une personne qui donnait énormément de son temps, d’une gentillesse incroyable. On avait toujours l’impression que le jour où il nous quitterait, le club allait s’arrêter. Après, dans mon équipe première, on a quelques nouveaux joueurs qui ne l’ont pas forcément connu ou très peu. Mais ils ont très vite compris et ressenti l’importance qu’il avait ici. De là-haut, je sais qu’il nous aide beaucoup. Et il nous regarde, ça, j’en suis certain. »
C’est la deuxième fois que Rigny atteint le 4ème tour, as-tu des souvenirs de la 1ère fois ?
« Oui, oui, je m’en souviens même très bien, mais je n’avais pas joué. Je n’étais pas dans les petits papiers du coach à ce moment-là (rires). C’était Gérard d’ailleurs. Sans rire, il y avait meilleur que moi, c’était lors de la saison 2008/2009 face à Is/Selongey qui évoluait si je me rappelle en CFA2 à cette époque. Notre terrain n’était pas homologué pour les recevoir, du coup, on avait joué à Jean Laville (Gueugnon). C’était une super belle journée, nous n’avions perdu que 2 à 0 alors que l’équipe évoluait en première division de district ! J’ai un souvenir d’un super match des gars ce jour-là. »
Comment gères-tu ces matchs de coupe de France et le championnat de concert ?
« La coupe de France, c’est pour les joueurs. C’est pour leur faire plaisir entre guillemets. Le championnat reste à mes yeux le plus important, car la coupe de France, ça va s’arrêter à un moment ou à un autre. Le championnat non. Donc il faudra être prêt à rebondir quand ça s’arrêtera. Le plus tard possible, on est bien d’accord ! Dimanche (entretien réalisé vendredi après-midi), il faut avant tout que ce soit une belle fête et après pourquoi pas réaliser l’exploit. La magie de la coupe, qui sait ? Si on était battu d’avance, on ne jouerait pas le match. D’ailleurs, on a rien préparé de particulier cette semaine, même si l’effervescence se ressent. Pour moi, notre victoire on l’a déjà avec les maillots. »
Voir aussi – L’interview de Morad Benameur (coach DSCB)
Mustapha Sofi. © Montceau Sport