Portrait Basket (Montceau) : À la découverte du meneur de jeu de l’équipe Pré-national du BMB, le feu follet Charlie Adami
Découvrez le portrait basket, agrémenté d’anecdotes, de Charlie Adami dans son club de toujours, le BMB (Basket Montceau Bourgogne). Vingt-sept ans après avoir signé sa première licence au club, Charlie a accepté de revenir pour nous sur tous les moments forts vécus à Salengro. De ses débuts à 5 ans, en passant par les coachs marquants rencontrés et ses débuts en équipe première. Même la fameuse « Dream Team » en équipe 2 qui rafla le titre de champion de Bourgogne est évoquée. De l’or en barre je vous dis.
C’est l’histoire d’un mec qui avec passion, a noué au fil du temps une véritable histoire d’amour avec le basketball. Nom : Adami, prénom Charlie. Signe particulier : Sniper et ayant des similitudes dans le jeu avec un certain Ryan Hobert. Les puristes apprécieront ou ceux qui ont connu l’époque des « Gaillardin et consorts » sur le parquet de Salengro et Laurent Plassard sur le banc. Le feu follet et meneur titulaire du BMB en championnat Pré-National peut aussi par moments rappeler un certain Jason Williams. Bon, stop à la flatterie et parlons du parcours du joueur. C’est à l’âge de « cinq ou six ans, je ne me souviens plus exactement » que le minot pousse pour la première fois la porte du complexe Montcellien.
« J’ai signé ma première licence au BMB à l’âge de 5 ans, j’en ai 32 aujourd’hui, je vous laisse faire le compte.. »
S’il avoue que s’il ne rappelle pas de grand chose. Extraits. « En jeunes, je n’ai que très peu de souvenirs, mais un coach m’a marqué, Laurent Plassard. C’est un vrai bon formateur et un coach de très haut niveau ! C’est lui qui m’a le plus marqué dans mes premières années. À ma connaissance, un seul joueur de cette époque joue encore et avec qui j’ai fait toute ma carrière basket ou presque, c’est Guillaume Saulnier. » Les deux compères se sont d’ailleurs retrouvés cette saison sous le même maillot, avec le retour de ce dernier à Montceau après un passage à Saint Rémy. Un duo qui a traversé les époques.
L’équipe 1 du BMB en novembre 2017, avec Charlie Adami à la mène.
Plassard et Chevignac, deux coachs qui ont compté
Dans son adolescence, Charlie découvre un deuxième mentor après le départ de Laurent. Le « célèbre » Ludovic Chevignac. « C’est le deuxième coach qui m’a beaucoup marqué, il est resté très longtemps à Montceau » confie-t-il avec une once de nostalgie. En outre, le jeune trentenaire insiste sur l’importance qu’a eu Ludo dans sa progression. Mais pas que. « Il a formé de nombreux très bons joueurs. D’ailleurs, je pense que si autant de jeunes du club ont pu atteindre le niveau pré-national, c’est en grande partie à lui qu’on le doit tous. Je le pense sincèrement, il a permis à beaucoup d’arriver à ce niveau. » L’hommage est éloquent et sans doute mérité.
« Si autant de jeunes formés au club ont pu atteindre le niveau pré-national, c’est en grande partie à Ludo (Chevignac) qu’on le doit »
Des débuts en SM2
À cette époque, le BMB jouait en N3 et Charlie était bien évidemment tous les samedis soirs à la salle, « pour voir les matchs, avec l’envie d’en être plus tard ». L’objectif est déjà dan sa tête. Sur ses débuts en senior, le meneur de jeu se rappelle « d’une belle bande de potes » en équipe 2. Côté jeu, « c’était beaucoup plus physique, il a fallu vite s’adapter ». Des débuts réussis avec cette équipe qui finira par remporter le titre de champion de Bourgogne sous la houlette de Mickaël Martinez. Charlie en parle avec des étoiles dans les yeux. « C’était une vraie Dream Team ! Il y avait Slo, Juan, Thierry, Nini, Kévin, Yannick, Fethi, Guillaume et j’en oublie surement ».
Le poste – Être jeune et meneur, tout un programme
Vu que je suis meneur, si tu n’es pas prêt, c’est dur pour un coach de te lancer. Il fallait être prêt. Car c’est toi qui gères le jeu, il faut avoir une bonne expérience, ne pas perdre le ballon, avoir une bonne vision etc. Quand tu es jeune, le simple fait de monter la balle quand il y a une pression défensive et que t’es pas bien dans la tête, c’est un vrai calvaire !
Le banc pour compagnon
Durant ses premières saisons en senior, Charlie Adami a également découvert un nouvel « ami » en équipe une, le banc ! Il revient sur cette période avec philosophie. « En parallèle de mes matchs en 2, je cirais le banc en équipe une. J’ai eu tout une période où c’était ça pour moi en une, je cirai le banc ! Je n’avais pas encore le niveau pour jouer à ce niveau sans doute » ajoute Charlie en toute humilité. Christophe Ruis fut le premier à avoir donner des minutes au gamin en équipe une. Avec des coéquipiers tels que Radouane Ouakssasse à la mène, de quoi grandir dans l’ombre d’un spécialiste du poste.
Charlie avoue « avoir beaucoup appris de lui ». Et des autres aussi, le BMB comptant à cette période une solide équipe autour des Ludo, Bertrand, Ghislain, Yohan et consorts. « Il y avait aussi le fameux, le célèbre Rodrigue Mayunga qui est venu jouer à Montceau pendant deux ans », parrain des nuits Montcelliennes entre autres. C’est alors que l’équipe va descendre et se retrouver en R2. Le moment idéal pour le jeune homme de faire partie de la future reconstruction qui s’amorce.
« Mam’ est le premier à m’avoir donné de vraies responsabilités »
Mam’ lance Charlie dans le grand bain
Après cette descente et de nombreux départs, Mamadou Ba débarque au complexe Salengro pour entamer un nouveau cycle. L’arrivée du coach fut bénéfique pour le petit Adami, sur qui Mam’ compte s’appuyer. « C’est le premier qui m’a fait confiance, donné un temps de jeu conséquent et des responsabilités » confie le nouveau titulaire au poste de meneur, « c’est ce qui explique la relation particulière que j’ai avec lui ». Une reconstruction qui se fera autour de jeunes formés au club entourés d’anciens. « Il y avait du beau monde (rires), Slo, Thierry, Rico, Yannick, Nini, Noël, etc. », l’équipe finira par retrouver l’élite régional et le championnat Pré-National.
Objectif la montée
C’est alors que le BMB se décida, après quelques départs successifs, à aller recruter à l’extérieur. Une initiative louée par Charlie Adami. « On avait un noyau dur, autour de joueurs comme Sofiane Azizi et moi, et le club voulait construire autour, c’est comme ça que sont arrivés des joueurs de la région Parisienne ». Une valeur ajoutée qui va permettre au club de franchir un à un les paliers. Step by Step comme l’on dit outre manche. C’est ainsi que Montceau commencera par jouer le maintien, puis le milieu de tableau et depuis un an et demi maintenant, le haut de tableau avec l’ambition d’atteindre le niveau National 3 à assez court terme. Un objectif envisageable au regard de la qualité de l’effectif actuel.
Le binôme reformé
Avec les années qui passent, l’équipe fanion Montcellienne et son meneur continue de murir. Le club se structure, fait de meilleures recrues saison après saison (Leonel, Prince, Ilyas etc.). En résumé, « on fait tout en mieux avec l’expérience » analyse le jeune homme de 32 ans. Par ailleurs, cette saison, ce dernier retrouve son acolyte de toujours, avec le retour au club de Guillaume Saulnier. Entourés de jeunes talents, pour certains déjà assimilés cadre dans le groupe, le cas notamment de Jonathan Ferreira. D’autres frappent déjà à la porte, « des mecs comme Noé devrait bientôt faire du sale » promet Charlie.
« Si les conditions sanitaires nous le permettent, je me dis qu’on a un beau truc à faire »
Autre point très important aux yeux du gamin du club, la place ultra importante des bénévoles au sein du BMB. Tous ont pour lui droit à des remerciements pour leur dévouement et leur bienveillance. En guise de conclusion, souhaitons beaucoup de bonheur aux jeunes mariés, Charlie Adami et son épouse Amina. Un mariage estampillé BMB du plus bel effet. Quand à l’avenir, il le voit sur le banc. « On va profiter de mes dernières années basket et commencer à préparer la suite en me formant en tant que coach ». Et la transmission des valeurs pourra ainsi suivre son cours au BMB..
Voir aussi – L’interview de Fethi Sahraoui, arbitre de choc
Mustapha Sofi. © Montceau Sport