Dorian Lechon Sanz

La parole aux coachs, Lechon Sanz: « On a tous une part de responsabilité »

La parole aux coachs (épisode 6) : Bilan sportif, suspension des championnats, confinement, entretien avec Dorian Lechon Sanz


En ces temps de confinement, Montceau Sport vous propose une rubrique éculée mais toujours appréciée, intitulée « La parole aux coachs ». L’idée, aller à la rencontre des coachs, pour recueillir leurs impressions. Aussi bien concernant le début de saison de leur équipe, que sur la période actuelle sans ballon. Sixième opus avec l’entraîneur de l’AS Varennes, club promu de Départemental 2, Dorian Lechon Sanz. Entretien.


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Cinquième épisode de votre saga « La parole aux coachs » avec Dorian Lechon Sanz, entraîneur de l’équipe fanion de l’AS Varennes, ambitieux club de Départemental 2. Un promu qui évolue dans la poule C, où il figure en bonne position au classement. Premier bilan sportif provisoire, suspension des championnats, problème de calendrier, le coach a bien volontiers jouer le jeu et a répondu à toutes nos questions sans filtre. Rappelons par ailleurs que cet entretien a été réalisé bien avant les dernières annonces gouvernementales, permettant notamment la pratique sportive aux mineurs depuis ce samedi et aux adultes à partir du 15 décembre.


Dorian Lechon Sanz Varennes


Montceau Sport : Bonjour Dorian Lechon Sanz, quel premier bilan tires-tu après un quart de championnat ?

« Bonjour. De notre côté, nous n’avons joué que 4 matchs de championnat sur les 24 prévus en tout.. Donc après 15% du championnat, le bilan est très positif. 3 victoires et 1 défaite, et surtout du très beau football, avec une vraie philosophie de jeu que les joueurs maîtrisent de plus en plus. Étant donné que j’ai gardé exactement le même groupe (1 seul départ), nous étions sur une très bonne lancée. À mon sens, le promu Varennes-le-Grand s’était déjà transformé en outsider important. »

Comment as-tu pris la décision de suspendre les championnats fin octobre ?

« J’aime le foot, le foot me manque, mais au vu de la situation sanitaire en France, il le fallait. Malgré toute la bonne volonté des dirigeants et joueurs, nous étions dans l’incapacité à faire appliquer tous les gestes barrières. Je pense que la suspension des championnats est une sage décision. »



Comment gères-tu cette période d’inactivité, contact avec les joueurs, programme de maintien en forme ou autre ?

« De notre côté, nous gardons la tête sur les épaules, la période est assez difficile pour rajouter de nouvelles consignes. Pas de programme particulier, ceux qui veulent garder la forme le font d’eux-mêmes et, à l’inverse, ceux qui ne veulent pas, ne le feraient pas même avec un programme. Je garde le contact avec certains joueurs, les coachs et nous continuons d’organiser « l’à-côté » avec la présidente. Je sais que les joueurs gardent contact entre eux sur une conversation privée et j’ai les remontées de la part des cadres. Pour le moment, mon seul souhait est que chacun de mes garçons ne vivent pas de moments difficiles. »


« Pour le moment, je ne vois pas d’issue malheureusement »


Comment vois-tu la suite et quelles seraient pour toi les hypothèses de reprise (potentiellement en 2021) ? Play-off, autres formules..

« La suite ? Je ne l’envisage pas. Je ne vois pas comment un sport collectif peut être en phase avec les diverses annonces gouvernementales (NDLR cet entretien a été réalisé il y a dix jours). J’aime savoir où chacune de nos actions nous mène. Et je pense que si on reprend, on ne saura pas où on ira, c’est ma plus grande angoisse. Une hypothèse de reprise : gèle de la saison, matchs amicaux lorsque la météo permet de ne pas être entassé dans un vestiaire, lorsqu’on peut se permettre d’attendre que le copain ait fini sa douche ? Mais je le répète, pour le moment, je ne vois pas d’issue malheureusement. »

Quel lien fais-tu entre le sport et la santé ?

« Cette question contient plusieurs sens selon moi. D’abord, le sport, c’est l’essence même de la santé. Ton corps se sent bien, ton esprit se sent bien. Sans sport, c’est un cercle vicieux qui s’installe, autant physique que mental. Prendre l’air, bouger, c’est ce qui nous maintient en vie. Deusio, le sport est une éducation, et malgré tout l’amour qu’on a envers notre sport, on doit aussi montrer l’exemple pour les plus jeunes. Et si reprise il y a, il faudra continuer à respecter les consignes sanitaires, certes, nous ne sommes pas des stars, mais étant petit, les joueurs de l’équipe sénior étaient mes exemples, on a tous une part de responsabilité à notre niveau. »


Dorian Lechon Sanz


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Mustapha Sofi. Entretien réalisé avant les annonces de la FFF. © Montceau Sport

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