Alors que la trêve des championnats bat son plein, Montceau Sport est allé à la rencontre des coachs pour faire un premier bilan de mi-saison. Premier épisode de notre rubrique avec le local Mickaël Berger, coach de l’équipe fanion de la JO Creusot (R2) depuis cet été. Entretien.
Septième sur douze avec un match en moins à jouer contre la lanterne rouge, à savoir le voisin Le Breuil, la JO Creusot a clairement inversé la tendance. En effet, après un début de championnat des plus compliqués ponctués de plusieurs défaites de rang, l’équipe du nouveau coach Mickaël Berger, assisté par Allan Reveniault, a su réagir avec brio. Et ce, grâce à un gros mental et de meilleurs automatismes dans le jeu, car l’équipe a vu arriver de nombreux éléments.
Il a fallu le temps « que la sauce prenne » comme dirait l’autre. Car depuis, les Jocistes sont devenus redoutables d’efficacité et ce dans les deux surfaces, mis à part le couac contre Nevers FC au Montporcher. Restant sur plusieurs succès de rang, la JOC attend de pied ferme son voisin Brogélien le 12 février prochain pour la reprise. En attendant, découvrez l’interview de Mickaël Berger ci-dessous. Bonne lecture.
Montceau Sport : Bonjour coach, peux-tu sommairement te présenter pour nos lecteurs ?
Mickaël Berger (coach JO Creusot) : « Bonjour, alors Mickaël Berger, 43 ans et entraîneur de la JO Creusot depuis cette saison. Pour mes débuts, j’ai commencé le foot à Bourbon Lancy. Où en senior, j’ai eu la chance de connaître deux montées successives de R3 en R1 (PL à DH à l’époque). Ensuite, direction l’AS Moulins qui évoluait en CFA2. Avant d’aller à Imphy puis à Decize (SNID) où je suis resté 4 saisons à naviguer entre la DH et le CFA2 (N3 actuel).
C’est alors que je suis arrivé au FCMB, avec dix saisons à la clé, dont de nombreuses en CFA (N2). On a connu des montées, une parcours conclu en demi-finale de la coupe de France, des moments inoubliables. L’heure de la retraite ayant sonné, j’ai entamé ma carrière de coach à Sanvignes en R3 à l’époque. J’ai ensuite rejoint Saint Vallier pendant six saisons, on est passé du D3 au D1. Avant l’honneur de reprendre la JOC cet été. »
MS : Après cinq mois de compétition, quel regard portez-tu sur le parcours de ton équipe et de ton club de manière plus générale ?
M.B. : « Et bien pour mon équipe déjà, vu le nombre de départs, au nombre de 9 concernant le groupe A, et après la fin de saison compliquée vécue par le club, il fallait un premier temps d’adaptation pour espérer repartir de l’avant. On a mis quatre ou cinq matchs avant de bien se connaître, apprendre à jouer et travailler ensemble. Et depuis quatre journées, la tendance s’est bien inversée niveau résultats avec plus d’investissement et une meilleure cohésion d’équipe. Il faut continuer dans cette voie. Concernant le club, je le trouve très bien structuré, avec des gens passionnés et investis. Comme par exemple Jean-François ou Henry (Président) et tous les autres bénévoles que je remercie pour leur investissement sans faille. »
« On doit entamer la 2ème partie de saison comme on a fini la 1ère »
MS : Vous êtes actuellement en milieu de tableau de R2 après une belle série, comment comptes-tu gérer cette deuxième partie de saison ? Avec quels objectifs ?
M.B. : « Il faut absolument garder cet état d’esprit pour pouvoir jouer le maintien. Avoir des « noms » ne suffit pas, mais si l’état d’esprit est bon, on y arrivera, j’en suis convaincu. Il faut absolument entamer la deuxième partie de saison comme on a fini la première. Et bien sur prendre un maximum de points dès le début, à commencer par le match en retard contre Le Breuil (NDLR prévu le 12 février). »
MS : Que voudrais-tu encore améliorer dans ton équipe sur cette 2ème partie de saison ?
M.B. : « J’aimerai qu’on améliore notre gestion des temps forts et des temps faibles qu’on a parfois du mal à gérer. On reste friable à ce niveau-là et je sens qu’on a une grande de progression. »
MS : Un mot sur la réserve, quelles seront ses ambitions sur cette deuxième partie de saison de D3 ?
M.B. : « La réserve a effectué un début de saison remarquable avec un mélange de nouveaux joueurs et d’anciens du club. Je tiens aussi à te féliciter Bull car le challenge était tentant mais pas simple. J’espère vraiment qu’il y aura la cerise sur le gâteau à la fin avec la montée car toi et le groupe le méritez. »
MS : L’actualité football est riche en ce moment, que penses-tu des remous actuels qui secouent la FFF ?
M.B. : « Disons que je suis à peine surpris.. Ils sont déconnectés du football amateur et du foot en général. C’est vraiment dommage car après la belle coupe du monde réalisée par les Bleus, notre football n’avait pas besoin de ça. »
MS : Parlons football et terrain. En District ou Ligue, il est parfois difficile pour un coach de pouvoir travailler tactiquement, comment gères-tu cela au quotidien avec ton groupe ?
M.B. : « Oui en effet, ce n’est vraiment pas simple. Mais on a de belles infrastructures, des terrains de qualité. Et dans l’ensemble, les joueurs ont plutôt été assidus au regard de leurs obligations professionnelles ou scolaires pour certains. On tourne toujours entre 20 et 30 joueurs par séance, mais c’est sur que les générations de maintenant sont moins passionnés qu’on a pu l’être à l’époque. »
MS : Pour conclure, une question ouverte, si tu avais une baguette magique, que changerais-tu dans le football amateur actuel pour l’améliorer et pourquoi ?
M.B. : « Ce serait bien qu’on se rapproche un peu du monde pro, car là j’ai l’impression qu’on a à faire à deux sports différents. Il faudrait qu’on soit un peu plus écouté par les instances et qu’ils prennent en considération nos attentes et nos envies. Car sinon, le football amateur va mourir à petit feu, à commencer par les petit clubs.. »
Voir aussi – Le bilan à mi-saison dans la poule A de D1
Mustapha Sofi. © Montceau Sport