L’Élan Chalon reprend le fil de sa saison de Jeep Élite ce samedi contre Cholet au Colisée. L’occasion de faire un premier bilan de sa saison après quasiment un tiers du championnat.
Cette fois-ci, c’est pour de bon. La Jeep Élite va reprendre ses droits pour « au moins » quatre matches en mars et un « rythme soutenu » à partir d’avril pour achever la saison régulière le 15 juin. La décision a été approuvée à 95 % en Assemblée générale de la Ligue nationale (LNB) le 22 février dernier. Avec seulement 90 matches joués de septembre à février, les 18 clubs de Jeep Élite vont donc embarquer dans un sprint final pour terminer la saison. L’Élan Chalon est lui dans la moyenne avec 10 matchs déjà disputés sur les 34 que compte la saison régulière. Mais tout de même bien loin des 22 que le club aurait déjà dû avoir jouer.
Après ces dix matchs, l’Élan affiche un bilan négatif de 7 défaites pour seulement 3 victoires. Le club ne pointe qu’à la 15ème place du championnat. L’heure est donc plutôt à la soupe à la grimace. Le pari du mercato d’été, à savoir reformer le duo monégasque DJ Cooper-Éric Buckner, s’est révélé un échec total. L’équipe n’a jamais réussi à trouver une quelconque osmose, tant en attaque qu’en défense. Et si le recrutement semblait présenter beau à l’orée de la saison, l’Élan en est aujourd’hui surtout à espérer sauver sa peau à la fin de l’exercice.
L’effectif de l’Élan Chalon va devoir rester souder pour se maintenir en Jeep Élite. Crédit : Charlotte Geoffray
Un départ raté
Hormis une embellie début octobre face à Orléans (victoire 83-80), l’Élan Chalon n’a guère donné l’occasion de se réjouir à ses supporters. Défait à domicile par Pau-Lacq-Orthez et un pourtant guère fringuant Strasbourg (qui plus est sur un score douloureux, 54-76), le club a également subi la loi de Cholet (73-91) et de Monaco (60-90) en déplacement. Un 1-5 catastrophique pour entamer une saison. Une attaque faible, une défense bien peu en place, des joueurs qui semblent ne pas former une équipe, il n’y avait rien eu de bien positif dans ce début de saison. C’est pourquoi les dirigeants, Dominique Juillot et Rémy Delpon en tête, ont décidé d’agir : exit D.J. Cooper et Teyvon Meyers, deux joueurs qui n’auront pas su être au niveau requis.
Bon à savoir
Depuis le confinement de novembre dernier, l’Élan Chalon n’a pu jouer que cinq matchs de championnat. Avec pour bilan, 2 victoires dont un succès de prestige contre l’ASVEL.
Un départ raté
S’en est alors suivi l’arrivée de facteurs X : Sean Armand, auteur de coups d’éclat l’an passé, et Jordon Crawford, un arrière-scoreur capable d’enchaîner à trois points. Ces deux arrivées ont lancé une nouvelle phase pour le club à partir de décembre. Les lignes arrière étaient enfin trouvées et le rendement derrière l’arc reprenait des couleurs. Le classement s’améliorait quelque peu lui aussi, le club passant de la 17ème à la 15ème place.
Loin d’être glorieux mais c’est toujours ça, le club s’éloignant de la zone rouge. Sur la période, le club va gagner à Châlon-Reims (87-78) mais perd dans la foulée contre Roanne (80-85) un match décisif contre un concurrent direct au maintien. Après un mois de pause, l’Élan repart fort et signe l’exploit de s’offrir l’ASVEL (85-75) au Colisée. L’on croit alors à un renouveau et à un match déclic mais le souffle retombe dès le match suivant contre Le Mans (69-85). Enfin, l’Élan chute dans le derby à Dijon (75-85), son dernier match officiel jusqu’à ce week-end.
Par ailleurs – Qui remplacer Ousmane Camara ?
La jeunesse pointe le bout de son nez
Après avoir débuté tambour battant l’an passé avec quatre victoires en cinq matchs, le coach Julien Espinosa accuse le coup cette année avec des résultats irréguliers et un classement qui reste dangereux pour l’avenir du club. Néanmoins, avec les différents changements au sein de l’effectif, le jeune coach (36 ans) semble retrouver un véritable groupe avec des leaders (Gelabale, Armand, Crawford), des internationaux enfin au niveau (Menco, Hesson), des rotations efficaces (Sim, Ndoye) et enfin des jeunes qui se montrent.
En effet, la seule véritable constante cette saison vient des jeunes du centre de formation avec Babacar Niasse, Ismaël Roche, Maxime Galin et Yvann Mbaya qui s’affirment et grappillent du temps de jeu en équipe première. Leur apport s’est révélé crucial lors de période compliquées, comme lors du départ de D.J. Cooper où Roche a pris la rotation en meneur et comme actuellement avec la blessure de Camara où Mbaya doit assurer la rotation en pivot. On notera également la bonne saison des deux jeunes prêtés en pro B, à savoir Hugo Besson à Saint-Quentin et Mathis Dossou-Yovo à Blois. Ils pourraient gagner leur place en équipe première l’an prochain.
Sean Armand (Élan Chalon). Crédit photo : JSL / Ketty Beyondas
Un calendrier infernal
Concernant la fin de saison, c’est un calendrier infernal qui attend l’Élan avec 5 matchs en mars, 6 en avril et jusqu’à 9 en mai ! Le mois qui s’ouvre va être un marqueur décisif pour voir où en est exactement le club suite aux progrès affichés en amical (victoires contre Châlon-Reims et Roanne). Il s’agira également d’intégrer le nouveau pivot Martins Meiers, venu remplacé Buckner, et aussi le futur remplaçant d’Ousmane Camara. Un chantier de plus pour le staff avec un poste 5 totalement new-look.
En mars, l’Élan accueille Cholet le 6, va à Strasbourg le 13 avant deux matchs au Colisée, contre Boulazac le 16 et Le Portel le 21, et achèvera ce mois à Le Portel le 27. Trois matchs à domicile donc, sans les supporters qui pouvaient faire basculer des matchs dans un passé pas si lointain (ASVEL 2020, Le Mans 2020). Des matchs contre des concurrents directs qu’il faudra remporter pour se maintenir. Car, même si tout en bas Boulazac semble condamné, il ne faudrait pas que l’Élan Chalon accompagne le club du Périgord en Pro B…
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Antoine CANTIN-GALLAND. © Photo de couverture : Charlotte Geoffrey. © Montceau Sport 2021.