La parole aux coachs (épisode 3) : Bilan sportif, suspension des championnats, confinement, les vérités de Kévin Yvars
En ces temps de confinement, Montceau Sport vous propose une rubrique éculée mais toujours appréciée, intitulée « La parole aux coachs ». L’idée, aller à la rencontre des coachs, pour recueillir leurs impressions. Aussi bien concernant le début de saison de leur équipe, que sur la période actuelle sans ballon. Troisième opus avec l’entraîneur de l’équipe réserve de l’USBG, club de Départemental 1, Kévin Yvars. Entretien.
Après les réponses de Mickaël Joly (BDV) et Mickaël Berger (Saint Vallier), c’est au tour de Kévin Yvars de participer à cette rubrique intitulée, « La parole aux coachs ». Un autre son de cloche ressort de cet entretien, différent en tous les cas de nos deux premiers interviewés. Le coach de la réserve de l’Union Saint Bonnet La Guiche a répondu avec franchise à nos questions, lui qui organise régulièrement des événements ESport sur divers jeux (Call Of, War Zone, FIFA). Revenant sur le début de saison où son équipe, pensionnaire de Départemental 1 (NDLR l’équipe fanion évolue en R2), occupe la 11ème place dans la poule B. Avec un bilan comptable de cinq point après six journées (1 victoire, 1 nul et trois défaites). Retrouvez sans plus attendre l’interview du coach.
Montceau Sport : Quel premier bilan tires-tu après un quart de championnat ?
Kévin Yvars : « C’est compliqué de faire un bilan après avoir joué aussi peu de matchs. Mais nous avions bien démarré en prenant un point à la maison face à la réserve de Saint Sernin, puis en allant s’imposer à Gergy où l’an dernier, nous n’avions fait que que match nul. Je pense que nous avons surtout joué les équipes de haut de tableau, à priori le championnat devrait être plus cool pour nous à présent, tant pis pour les points perdus. »
Comment as-tu pris la décision de suspendre les championnats fin octobre ?
« J’ai été comme tout le monde très déçu, mais c’était à prévoir. Notamment avec le déconfinement qui a été géré n’importe comment. Des plages dans le sud pleines, des ville bondées comme si rien ne s’était passé. Donc pour moi, ce second confinement nous tendait les bras. C’était sur. Je préfère perdre une année de foot, que des membres de ma famille. »
Comment gères-tu cette période d’inactivité, contact avec les joueurs, programme de maintien en forme ou autre ?
« Sur le premier confinement, j’étais à fond. J’envoyais notamment des exercices et des conseils aux joueurs. Malheureusement, celui-là, je suis tellement débordé dans mon travail et ma vie personnelle, que je ne suis pas au top niveau on va dire (rires). Après, j’ai proposé de faire du foot « diversifié », par le bien du ESport, mais malheureusement ça n’a pas pris. »
« Je préfère perdre une année de foot que de perdre des proches »
Comment vois-tu la suite et quelles seraient pour toi les hypothèses de reprise (potentiellement en 2021) ? Play-off, autres formules..
« D’après moi, reprendre pour reprendre ne servira à rien, surtout si nous n’avons pas de vestiaires, de terrains, et des matchs repoussés ou annulés, pour Covid ou autres. Franchement, ce n’est pas sur que l’on si retrouve. Je pense que les saisons devraient reprendre certes, mais dans les bonnes conditions. Pour l’instant, l’état et la FFF n’en semblent pas capables. Ni les clubs d’ailleurs. »
Quel lien fais-tu entre le sport et la santé ?
« Pour moi, le foot c’est mon échappatoire, pour lâcher la soupape sur le travail et la vie personnelle. Le terrain oui, mais tout les accotés aussi, comme les repas les buvettes etc. C’est bien plus que se maintenir en forme physiquement. »
Voir aussi – L’épisode 2 avec Mickaël Berger de Saint Vallier
Mustapha Sofi. Entretien réalisé la semaine dernière. © Montceau Sport